Le Quatrième Impromptu de Schubert

Comment jouer… n° 5

Les quatre Impromptus op. 90 (D 899) de Schubert comptent parmi les pièces de piano du répertoire classique et romantique les plus jouées au monde. Quel pianiste débutant ne s’est pas essayé à jouer le Deuxième Impromptu en mi bémol majeur, dont les gammes conjointes tombent si aisément sous les doigts  ; ou le Troisième Impromptu en sol bémol, avec son chant noble et beau, sa chaude armure composée de six bémols qui suggère à elle seule un appel au bien-être, un rêve de paix et de bonheur  ? Quel musicien n’a pas tenté de résoudre le problème de ces arpèges et des modulations hardies du dernier Impromptu en la bémol, qui fait l’objet de cet ouvrage  ?

Voici donc quelques conseils pour tenter de jouer cet Impromptu. Nous le ­verrons, ce n’est pas chose facile, car si ce joyau musical est tout imprégné de la finesse de Schubert, il est aussi un cri poignant de sa souffrance et de sa sensibilité. Dans le trio ­surtout, cet Impromptu reflète le drame de la condition humaine dont Schubert semble porter tout le poids.

Alexandre Sorel

Sommaire

  • Point historique p. 1-10
  • Comment travailler l’Impromptu en la bémol de Schubert p. 11-32
  • Entretien avec Paul Badura-Skoda p. 33-42
  • Entretien avec Bernard Cavanna p. 43-50
  • Quelques interpretations de l’Impromptu de Schubert p. 51-54