Emblème du passage entre deux styles musicaux, L’Orfeo de Claudio Monteverdi, que l’on a longtemps cru perdu et dont la tradition d’interprétation s’est trouvée interrompue, a consacré la mise en place des nouveaux principes apportés par la réforme de la musique ancienne.
La question de l’interprétation est d’autant plus vive concernant cet opéra qu’il occupe une place inaugurale dans l’histoire de la musique. Les thèmes de l’origine, du pouvoir du chant, de l’interdit de voir constituent la matière du livret, et les interprètes successifs ne cessent de s’interroger sur la façon la plus juste et la plus nécessaire de donner à voir et à entendre ce chef-d’œuvre au public.
Créer une œuvre comme L’Orfeo fait intervenir des instrumentistes, des chanteurs, des metteurs en scène, des programmateurs, un public, etc. tous engagés à divers degrés dans le processus d’interprétation. Ce nouveau cahier d’Ambronay est une invitation à s’interroger sur les ressorts et les modalités d’une telle pratique, à l’occasion notamment du xxe anniversaire de l’Académie baroque européenne d’Ambronay, consacrée à cette œuvre emblématique.
Sommaire
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Avant-propos p. 10-14
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Le Chant des possibles. Interpréter L’Orfeo de Claudio Monteverdi p. 15-120
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La perte au travail. Interpréter la plainte d’Orphée au deuxième acte de L’Orfeo de Monteverdi p. 17-46
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Interdit du regard et puissance de la musique dans L’Orfeo. Variations (ré)interprétatives p. 47-60
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Poétique de l’antidote p. 61-70
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À propos de la mise en scène de L’Orfeo : réflexions sur le rôle de l’inachèvement dans les processus de symbolisation p. 71-84
Richard Uhl
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Témoignage de Philippe Huttenlocher p. 85-88
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Entretien avec Simon Keenlyside p. 89-94
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Réflexions de Victor Torres p. 95-102
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Entretien avec Leonardo García Alarcón p. 103-110
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Entretien avec Laurent Brethome p. 111-120
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Livret de l’œuvre p. 121-146
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Bibliographie p. 147-149