Apprendre un morceau de piano, le retenir par cœur puis le jouer en public et transmettre l’émotion qu’il contient, voilà qui est toujours une aventure.
C’est tout à la fois un défi pour l’intelligence, la concentration, la volonté et l’habileté. C’est aussi – et même essentiellement pourrait-on dire – une expérience humaine, car il s’agit de transmettre le message du compositeur. Or, dans une œuvre telle que ce Nocturne, cachée entre les notes, se trouve suggérée toute une interrogation sur le destin de l’homme, sur la vie et la mort, sur notre finitude.
Ce ne sont donc pas seulement des notes qu’il faut jouer, mais ce qu’elles contiennent en filigrane, le message humain qu’elles recèlent.
Paul Éluard disait que le poète est celui qui « donne à voir ». Nous inspirant de cette idée, nous proposerons simplement ici quelques conseils pour « donner à entendre » cette partition, puis quelques conseils « physiques » qui pourraient aider à la jouer mieux.
Alexandre Sorel
Sommaire
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Le Nocturne en si majeur op. 9 no 3 dans la vie de Chopin p. 1-6
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Le Nocturne en si majeur op. 9 no 3 de Chopin p. 7-30
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Entretien avec Bruno Rigutto p. 31-40
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Quelques interprétations du Nocturne en si majeur de Chopin p. 41-46