Le Roy Renaud résulte d’une commande du chœur de femmes dirigé par Nicole Corti, à laquelle l’œuvre est dédiée.
Cette pièce se veut le reflet de la théâtralité du texte qui se divise en trois parties : péripétie (mort de Renaud) ; questionnement de la reine et refus obstiné de la mère ; aveu par la mère de la mort du roi et mort de la reine.
La distance temporelle est créée dans le texte par les interventions, au passé, du narrateur. J’ai choisi d’y superposer l’incipit de l’ Ave maris stella (dont la chanson originelle du Roy Renaud tire son propre incipit mélodique) et d’y rajouter en guise de coda le début de la célèbre chanson Aux marches du Palais, qui me semble correspondre au climat final ; car l’engloutissement « terrestre » de cette belle reine représente aussi, à mon sens, son arrivée au « palais céleste ».
La troisième partie de l’œuvre peut, au choix, se donner avec un petit chœur d’enfants ou deux voix de femmes solistes superposées au chœur de femmes.