Pater noster

En composant Pater Noster, j’ai souhaité un chant intime, économe, et voulu pousser plus avant la réactivation du continuo déjà à l’œuvre dans Secundum Matthaeum en 1998. Dans cette optique de grande réduction des moyens j’ai prévu que la partie d’orgue (uniquement manuelle) soit facultative. Pour sa part, la ligne de chant se déroule de manière à pouvoir se suffire à elle-même, sans accompagnement. Deux versions donc : voix seule, ou avec orgue.

La registration est d’une extrême sobriété : Bourdon 8’ seul, mais s’adapte quelque peu pour accompagner un chœur.

Se souvenant du plain-chant, la plasticité vocale magnifie certains mots du texte : fiat voluntas tua, ou sad libera nos a malo, par exemple. Ici, elle dilate considérablement l’espace mélodique et l’intensité dramatique avec une profondeur encore accrue, dans la version avec orgue, par le silence de l’instrument.

Pater Noster a été écrit à l’intention de Dominique Vellard, comme l’avait été Secundum Matthaeum en 1998.

Création le 15 avril 2002 à l’Oratoire du Louvre à Paris par Dominique Vellard, ténor et Jean-Pierre Leguay, orgue, dans le cadre du colloque International « Intelligence de l’art et de culture religieuse aujourd’hui ».

Extrait sonore