Il faut impérativement s’informer sur sa personnalité (elle ne quitta jamais sa maison…) pour pouvoir saisir ces quelques bouts de musique que j’ai moi-même tenté sans me reconnaître la moindre autorité… mais seulement la sympathie dont je suis, seul, comptable.
La poésie d’Emily Dickinson impose sa parole claire, comme celle de toute âme enchantée.
Cette femme s’émerveille et s’interroge dans l’obsession de la mort, mais une obsession comme amusée.
Elle est en fait une chansonnière de génie, lorsque le mot retrouve sa fraîcheur originelle aux thèmes immuables parce qu’inépuisables – vie, mort, terre et ciel – et qu’elle préserve sa pureté d’âme.
Musique primitive, incantation qui sait parler jusqu’à Dieu dans son indomptable liberté.
Voilà enfin une parole d’enfant qui ne veut pas en changer, en son sanglot rieur remerciant la vie – encore.