Albert-Auguste-Joseph Androt est né à Paris en 1781, peut-être d’origine bourguignonne par son père qui vécut à Nuits, en Côte-d’Or. Il entre en 1796 dans la classe de solfège du Conservatoire de Paris dont il est l’un des premiers élèves.
En 1802, il remporte le prix de contrepoint et de fugue et se présente, dès l’année suivante, au concours du prix de Rome. Bien que seul candidat, son talent n’en est pas moins salué par ses juges qui lui décernent un brillant premier prix. Parti rapidement pour Rome, il envoie à l’Académie des beaux-arts les premiers fruits de son travail comme pensionnaire de la villa Médicis. Ainsi parviennent à la section de musique Salomé, scène italienne pour soprano et orchestre, un duo italien et un Kyrie eleison.
Androt ne semble pas s’être particulièrement plu à Rome. Quelques mois après son arrivée, il demande à ses maîtres parisiens l’autorisation de voyager dans le reste de l’Europe : « J’attends également de votre bonté, ainsi que de celle de M. Gossec et de M. Méhul, que je serai envoyé en Allemagne ; je crois qu’elle vaut mieux que l’Italie. Je serai à même d’entendre à Vienne l’opéra français, allemand et italien ; si j’en juge par le théâtre bouffon de Paris, ils sont meilleurs chez l’étranger que chez eux. »
Malheureusement, sa mort subite le 19 août 1804 (certains parlent de maladie, quand l’idée d’un suicide pour motifs sentimentaux n’est pas exclue) coupe court à tous ses projets. Il laisse également deux symphonies (dont l’une est inachevée) et un Requiem aujourd’hui perdu.