Ad limina luminis (« jusqu’aux limites de la lumière ») évoque une recherche sonore et sensorielle autour de la limite et du seuil. Le compositeur travaille en profondeur la notion de virtuosité collective par un jeu homogène et équilibré entre les deux interprètes ; tout en explorant, à l’image d’un prisme qui diffracte la lumière, une palette de modes de jeux instrumentaux initialement mélangés qui se dévoilent peu à peu avec le développement musical. La matière sonore, dès lors essentialisée, atteint son paroxysme et disparaît finalement du fait de l’épuisement de son matériau musical.
Par son niveau de difficulté technique, la périlleuse synchronisation instrumentale et la densité de l’écriture, cette pièce s’adresse à un duo expérimenté et en mesure de travailler sur un temps long afin d’aboutir à la substance musicale la plus accomplie.