La Sonate pour violon et piano en fa dièse mineur date de 1907. S’inscrivant dans une forme classique, les quatre mouvements – allegro moderato, allegretto, largo, et allegro molto – sont tous teintés d’une mélancolie et d’une gravité rares chez un musicien âgé de tout juste 17 ans. Loin de toute grandiloquence et d’éclats théâtraux, la musique s’exprime davantage par l’intimisme et l’intériorité, traits marquants du caractère du compositeur. Même le second mouvement, sorte de scherzo, ne témoigne guère de légèreté, d’insouciance et de gaieté juvénile.
Lors des funérailles de Hans Sturzenegger, le largo de cette œuvre prémonitoire fut joué en guise de requiem.
La prédominance du registre grave, aussi bien au piano qu’au violon et durant toute la sonate, accentue encore le caractère profond et la mélancolie qui en découle. Cette constatation nous a amenés tout naturellement à proposer, en même temps que la version pour violon, une version pour alto.
Sommaire
- I. Allegro moderato
- II. Allegretto
- III. Largo
- IV. Allegro molto
Extraits sonores
Un enregistrement sur disque compact de la Sonate pour violon et piano est disponible sous le label Gallo.