Personnalité méconnue et atypique, érudit aux multiples centres d’intérêt, Jean-François Didier d’Attel de Luttange (1787-1858) est un bibliophile, helléniste et romancier lorrain. Issu d’une famille noble propriétaire du château de Luttange depuis le xviie siècle, il est l’auteur de plusieurs romans d’inspiration gothique, comme L’Épouse, ou Mystère et fatalité (1829), ou historique, comme L’Héroïne d’Orléans (1844).
Collectionneur, mathématicien passionné par la résolution de la quadrature du cercle, mais aussi spécialiste des odes d’Anacréon, ce personnage touche-à-tout pratique aussi la musique : de nombreuses partitions copiées à la main ainsi que des ébauches d’écrits théoriques sur la musique sont conservées dans le riche fonds qu’il lègue à la bibliothèque de Verdun. Compositeur amateur vraisemblablement autodidacte, il joue probablement du piano, du violon, et peut-être de la guitare. Au sein du catalogue de ses compositions qui s’étend de 1813 à 1855, on trouve plusieurs pièces de musique de chambre, quelques esquisses d’opéras, et de nombreuses romances.