Critique musicale, volume 10 : 1860-1863


et (édition scientifique)

Alors que Berlioz entame en 1860 ses dernières années de collaboration au Journal des débats, le monde musical est en émoi avec l’arrivée de Wagner, venu conquérir Paris. Hermétique à la « musique de l’avenir », Berlioz préférera confier à son ami d’Ortigue le compte rendu de Tannhäuser, représenté à l’Opéra en 1861.

Malgré cette création et quelques autres, comme celles de Pierre de Médicis de Joseph Poniatowski, La Statue de Reyer ou La Reine de Saba de Gounod, le répertoire de l’Opéra est d’une désespérante monotonie. Cependant, la reprise d’Alceste, avec la bouleversante Pauline Viardot dans le rôle-titre, stimule Berlioz, qui consacre aux œuvres inspirées par l’Alceste d’Euripide six articles pour mieux souligner le génie dramatique de Gluck. Très actifs au contraire, le Théâtre-Lyrique et l’Opéra-Comique montent une quarantaine d’ouvrages, parmi lesquels nombre de créations, et la représentation de Fidelio en français dont Berlioz rend compte avec ferveur.

Les concerts continuent à un rythme effréné, et Berlioz ne sait plus quels éloges trouver pour tous ces virtuoses solistes, chambristes, et ces orchestres qui, comme dans les concerts populaires de Pasdeloup au Cirque Napoléon, améliorent le goût du public.

Même s’il obtient un vif succès à Bade avec Béatrice et Bénédict dans lequel Anne Charton-Demeur l’enchante, Berlioz est épuisé par sa santé qui se dégrade, démoralisé par la méfiance qu’inspirent Les Troyens pour être joués, et tout à fait lassé de son métier de critique. L’occasion de démissionner se présente enfin et le 8 octobre 1863, il signe son dernier article du Journal des débats, sur Les Pêcheurs de perles de Bizet. Un monde se referme, un autre s’ouvre…

Sommaire

  • Introduction
  • Table des abréviations
  • Les articles de Berlioz
  • Sommaires des articles
  • Index des noms
  • Index des œuvres

Panorama de presse

Texte irrésistible, dont la science et l’humour contaminent jusqu’aux notes éclairantes d’Anne Bongrain et de Marie-Hélène Coudroy-Saghaï, d’une érudition toujours confondante.

Christian Wasselin, Opéra magazine

Écoutez Berlioz, bien sûr ; mais lisez-le aussi. C’est un bonheur de tous les instants et un fabuleux témoignage de son temps et l’on ne peut que se sentir reconnaissant qu’il nous soit désormais restitué dans son intégralité.

Cédric Manuel, Forumopera.com

Le moment est venu de saluer l’accomplissement de cette somme éditoriale, sa richesse et sa diversité. Cette vaste édition critique est exemplaire et enrichit considérablement notre connaissance de Berlioz et de tout le fourmillement du milieu musical de son temps. Complété par de précieuses notes de bas de pages, un sommaire détaillé des articles qui facilitent la recherche et l’accès aux centres d’intérêt, un index des noms et un index des œuvres, ce volume ultime couronne un travail d’un niveau exceptionnel qui fera le bonheur des spécialistes comme des amoureux de Berlioz.

Jean Lacroix, Crescendo