Critique musicale, volume 8 : 1852-1855


et (direction scientifique)

Entre deux séjours à l’étranger où ses œuvres connaissent un grand retentissement, Berlioz nous entraîne dans le tourbillon de la vie des théâtres et des concerts qui sévit à Paris dans les premières années du Second Empire.

Se succèdent à l’Opéra reprises et créations d’opéras de Verdi (Les Vêpres siciliennes), Halévy (Jaguarita l’Indienne), Gounod (La Nonne sanglante) tandis qu’à l’Opéra-Comique et au tout nouveau Théâtre-Lyrique s’affichent, à un rythme soutenu, des ouvrages dont le public est friand, de Reber, Massé, Clapisson, Grisar, Adam, Ambroise Thomas ou Eugène Gautier.

À cette activité lyrique foisonnante s’ajoutent les publications d’albums et de livres savants, l’émergence de sociétés musicales comme celle que fonde Pasdeloup, les concerts parisiens en tous genres où brillent Ernst, Vieuxtemps, Bottesini et tant d’autres, sans oublier les tournées triomphales à l’étranger « qui nous enlèvent nos étoiles ».

Enfin, signant anonymement un article de 1855, Berlioz prend le temps de se faire le chantre discret de son propre Te Deum, enfin joué à la veille de l’ouverture de l’Exposition universelle de Paris, tandis que, sur toile de fond de guerre de Crimée, il relate son voyage en Russie de 1847, exprimant sa reconnaissance aux Russes, qui l’accueillirent si chaleureusement.

Dans ce nouveau volume, la plume de Berlioz sait une fois encore captiver le lecteur en faisant revivre avec panache nombre de musiques et musiciens parfois tombés dans l’oubli et montrer ainsi toute la richesse de la vie musicale parisienne de l’époque.

Interview

Réécoutez l’interview de Marie-Hélène Coudroy-Saghaï dans l’émission « Sous la couverture » sur France Musique.

Panorama de presse

Les écrits de Berlioz, particulièrement ses critiques, sont une mine d’information sur la vie musicale de son temps !

Alain Pâris, Papier à musique

Ces centaines de pages sont une mine inépuisable, dont la lecture est rendue très aisée grâce à l’érudition choisie des notes d’Anne Bongrain et de Marie-Hélène Coudroy-Saghaï. On tient là, volume après volume, c’est-à-dire pierre après pierre, un monument qui laissera toujours rêveur, si l’on considère l’énergie déployée par Berlioz pour simplement gagner sa vie, alors que l’attendaient de grandes partitions à écrire. »

Christian Wasselin, Opéra Magazine