La poésie d’Henri Droguet semble défier toute tentative de mise en musique : n’est-elle pas elle-même orchestrale au plus haut point par son exubérance verbale, son lyrisme visionnaire, son rythme emporté ?
Mais il y a une faille où introduire la voix chantée : une émotion qui joue avec la dérision, une sensibilité extrême qui se garde bien de s’exhiber, et derrière l’humour, l’absurde et l’éclat, une fragilité cachée.