E vagano lenti gli ossimori della mia anima

La vie de l’homme est souvent paradoxale. L’homme lui-même, en particulier, est un paradoxe vivant. Parfois un auteur, lui-aussi un être humain inévitablement, subit au cours de sa recherche expressive ­l’action de forces divergentes, parfois antinomiques, qui ­peuvent porter à des réalisations, justement, paradoxales : de réels et véritables oxymorons expressifs. Que faire alors ? Quelle route choisir  ? Étouffer une partie de soi-même en faveur de l’autre ? Si oui, laquelle  ? Et pourquoi  ? Pour certains, la réponse n’est pas facile à trouver. Et si, au contraire, elle n’existait même pas  ? Dans cette composition, la présence dialectique de ces intentions expressives et compositionnelles contradictoires, qui depuis toujours imprègnent de manière diverse (et souvent inconsciemment) tout mon travail, devient manifeste, le fruit d’un acte volontaire, moteur d’un tout qui cherche à se concrétiser comme un des chemins possibles tournés vers la recherche de la synthèse dialectique des matrices compositionnelles qui l’alimentent, matrices (« âmes ») diverses, parfois antithétiques.

La rencontre avec l’œuvre du très jeune poète Simone Pansolin a conduit au choix d’un de ses vers comme titre de cette composition, parce que capable d’évoquer efficacement, en faisant seulement allusion mais sans rien décrire, la complexe et conflictuelle situation expressivo-compositionnelle. Situation typiquement musicale et, par conséquent, humaine également.

Stefano Procaccioli

Nomenclature

violon et piano