Comment expliquer cette pièce sinon comme un clin d’œil du grand artiste au débutant ? Des gammes en octaves au piano, toutes bêtes, couronnées par de savantes arabesques sans doute destinées au violon, ce duo (peut-être écrit pour le compositeur et son fils, débutant au piano) est prévu pour deux complices de compétences très éloignées… À partir de ce constat, tout est permis et on se régalera à explorer tous les imprévus de l’improvisation : changement d’instrument de dessus, jeux d’orchestration sur cet ostinato peu banal, échanges de rôles, en somme une possible théâtralisation : l’imagination n’a plus qu’à prendre le pouvoir !