Inventer le concert public à Montpellier

la Société des concerts symphoniques (1890-1903)

préface de

Fondée en 1890 par des musiciens du Grand-Théâtre et par une poignée de notables montpelliérains amateurs de musique, la Société des concerts symphoniques de Montpellier propose chaque année six à huit manifestations dans la salle de Concerts du théâtre. De 1890 à 1903, elle en organise quatre-vingt deux dont la programmation exemplaire laisse deviner une activité artistique ambitieuse à la hauteur des aspirations de la cité languedocienne, période durant laquelle celle-ci fête le sixième centenaire de l’Université, fonde l’hôpital Saint-Éloi et redonne vie à son Grand-Théâtre (reconstruit en 1888). La Société profite de sa proximité avec l’orchestre du Grand-Théâtre dirigé par Armand Granier, premier président de la S.C.S.M., et avec l’École de musique, située au premier étage du même bâtiment.

Son activité étend le réseau des sociétés de concert fondées depuis le Second Empire à Toulouse, Bordeaux, Marseille, Lyon, Lille, Rennes ou Angers, dont l’objectif est de diffuser la musique classique auprès des masses, suivant le modèle parisien initié par Jules Pasdeloup. Organisée selon le principe de la souscription et pratiquant une tarification modeste, la S.C.S.M. cherche son identité entre concert populaire d’une part et programmation « contemporaine » d’autre part.

Sa dissolution en 1903 coïncide avec la crise de l’industrie viticole régionale et met momentanément fin à une activité symphonique du plus haut niveau, faisant de la S.C.S.M. l’ancêtre, tardif mais parmi les plus remarquables, de l’Orchestre de Montpellier fondé en 1979 par Georges Frêche, lointain successeur du maire républicain Alexandre Laissac.

Panorama de presse

Le livre est admirablement écrit, d’une rigueur musicologique exemplaire, foisonnant de ressources et d’autant de questionnements d’une brûlante actualité (l’échec de la SCSM en 1903 notamment) qui en passionneront plus d’un.

Michèle Tosi, Resmusica.com

Sommaire

  • Remerciements p. 1-2
  • Prélude p. 3-4

    Lawrence Foster

  • Préface p. 5-8

    Patrick Taïeb

  • Introduction p. 9-20
  • Première partie. Fondation et organisation p. 21-124

  • L’espace de la musique à Montpellier avant 1890 p. 23-38
  • Fondation et devenir de la S.C.S.M. p. 39-58
  • Fonctionnement, fréquentation, communication p. 59-124
  • Deuxième partie. Les artistes musiciens p. 125-206

  • Du microcosme héraultais vers les réseaux transnationaux p. 127-170
  • Cahier d’illustrations en couleur p. 171-186
  • Être musicien d’orchestre de la S.C.S.M. p. 187-206
  • Troisième partie. Une politique de programmation p. 207-310

  • Construire une séance de concert p. 209-232
  • Les orientations d’une jeune société en région p. 233-294
  • Expressions para-musicales au concert p. 295-308
  • Inventer le concert symphonique : un rite profane s’affirme dans la ville p. 309-310
  • Annexes p. 311-387

  • I. Documents d’archives de la fondation de la S.C.S.M. en 1890 p. 313-323
  • II. Documents d’archives de la S.C.S.M. de 1892 p. 324-325
  • III. Liste des solistes de l’orchestre de la S.C.S.M. de 1891 à 1903 p. 326-330
  • IV. Répertoire des programmes de concert de la S.C.S.M. (1890-1903) p. 331-353
  • V. Index du répertoire des programmes de concert de la S.C.S.M. (1890-1903) p. 354-362
  • Bibliographie p. 363-670

  • Index des personnes p. 371-380
  • Index des œuvres p. 381-387