Jules Pasdeloup et les origines du concert populaire

C’est en 1861 que Jules Pasdeloup, compositeur, enseignant et chef de l’orchestre de la Société des jeunes artistes du Conservatoire impérial de musique depuis 1852, décide de fonder une société de concerts avec l’ambition de diffuser la musique classique auprès des « masses ». S’il s’inspire, pour les programmes, du modèle de la Société des concerts du Conservatoire, en revanche, Pasdeloup s’en distingue en installant son orchestre, une centaine de musiciens, dans un cirque situé dans un quartier populaire de la capitale et en pratiquant des prix d’entrée très bas. Le succès est au rendez-vous et ne se dément pratiquement pas jusqu’au « Festival de retraite de M. J. Pasdeloup », le 31 mai 1884, qui rassemble les principaux compositeurs français venus remercier le chef pour son action en faveur de la musique en général, et de la musique française en particulier. En réalité, cette apothéose finale dissimule un lent processus de déclin depuis longtemps entamé. De fait, occupant une place centrale dans la vie musicale parisienne au cours des années 1860, au côté de la Société des concerts du Conservatoire, les Concerts populaires ne résistent pas, après la chute du Second Empire, à la concurrence des concerts Colonne et Lamoureux. En 1886, Pasdeloup reprend néanmoins son archet de chef pour quelques concerts. Celui du 8 avril 1887, le dernier d’une longue série qui en compte 593, intervient quelques semaines seulement avant le décès du fondateur des Concerts populaires.

Le livre de Yannick Simon retrace la vie de Pasdeloup et s’intéresse aux origines des concerts populaires. Il décrit le fonctionnement et les activités de la société fondée par ce chef d’orchestre singulier en 1861 et analyse les programmes des concerts.

Sommaire

  • Introduction1
  • Du Concert spirituel au Concert populaire7
  • Pasdeloup et la Société des jeunes artistes (1852-1861)25
  • Les Concerts populaires de musique classique59
  • Les programmes des Concerts populaires111
  • Conclusion157
  • Annexes161
  • Sources239
  • Orientations bibliographiques245
  • Index des œuvres255
  • Index des personnes263

Panorama de presse

Voici un ouvrage qui comble une importante lacune dans la bibliographie musicale du xixe siècle français.

Jacques Bonnaure, Opéra magazine.

Yannick Simon signe un livre pertinent et très renseigné sur une figure et une action exemplaires du monde de la musique.

Paule de Martigny, Mémoire des arts

Cet ouvrage de Yannick Simon prend une superbe place aux éditions Symétrie dont on salue toujours la qualité d’édition, le graphisme et la ligne éditoriale.

Christian Lorandin, classiqueinfo-disque

Sources, orientations bibliographiques, index des œuvres et des personnes complètent un ensemble qui est une manne d’informations de premier ordre pour la connaissance de la vie musicale française de la deuxième moitié du xixe siècle et sa démocratisation.

Jean Lacroix, La Revue générale

Tout l’ouvrage, à la fois savant et érudit, fourmille de précisions de ce type. Sources, bibliographie, plusieurs index, c’est un plaisir de découvrir grâce à ces instruments indispensables la personnalité et les foisonnantes programmations de Jules Pasdeloup. […] Le travail de Yannick Simon est donc en tous points remarquable.

Jean-Marcel Humbert, Forum Opéra

Un ouvrage aussi enrichissant qu’inédit.

Jean-Pierre Robert, L’Éducation musicale

Une contribution de premier ordre sur une institution qui fit beaucoup pour la vulgarisation de la musique classique en France.

André Segond, Publications de l’opéra de Marseille

Une étude bien documentée qui apporte beaucoup.

Philippe Zwang, Historiens et Géographes