La colline de Fourvière

sur des textes extraits des « Regards obliques sur la ville » de Jean Vuaillat

C’est en lisant un article du Progrès, présentant le recueil de poèmes de Jean Vuaillat, intitulé ?,Regards obliques sur la ville, disponible à la librairie des Nouveautés, place Bellecour, que j’ai pu faire la connaissance de l’œuvre du poète ; quelque temps après, j’ai eu envie de mettre en musique ces courts poèmes ; il me fallait avant tout lui demander l’autorisation de mettre de la musique le long de ses vers…
C’est un homme âgé que j’ai rencontré en 2003 dans sa maison de retraite d’Écully, souriant, l’œil toujours vif, mêle si l’oreille était un peu moins vaillante.
Durant les quelques rencontres que nous avons eues, il a été heureux de me raconter, entre autres, ses souvenirs sur les Petits Chanteurs de Fourvière et les Rossignols du mont Pilat, ces deux chorales qu’il a dirigées, lui qui fut prêtre, poète et musicien ; en même temps, il était ravi qu’un autre musicien puisse s’intéresser à sa poésie.
Jean Vuaillat n’a pas eu l’occasion – en dehors de ??La Colline de Fourvière
et La Colline de la Croix-Rousse – d’entendre la musique écrite sur ses vers ; il est mort en 2009, âgé de 94 ans.
Depuis 1942, Jean Vuaillat a écrit 28 recueils de poèmes, ainsi que des ouvrages en prose et des biographies sur Mozart ou Fauré ; l’Académie française a couronné cinq fois le fondateur de la revue Laudes, qu’il fonda en 1966.
Le recueil des Regards obliques sur la ville contient 48 poèmes : un prologue, une première partie intitulée « D’un quartier à l’autre », regroupant huit sections et une deuxième partie « La Ville au quotidien », incluant six sections.
Chaque section – par exemple : la Presqu’île, le vieux Saint-Jean, la Colline de Fourvière – regroupe plusieurs parties et chaque partie contient plusieurs poèmes – jusqu’à huit pour la première.
Ces poèmes sont de forme très libre, non rythmés, et non ponctués ; les strophes elles-mêmes regroupent un nombre variable de vers et chaque vers contient un nombre variable de mots : de un à six.
Le défi pour moi était donc de trouver une cohérence musicale sur ces textes, tout en respectant le désir minimaliste de l’écriture de l’auteur ; il fallait aussi faire ressentir l’amour de la ville, se dégageant de chaque poème.
Pour assurer l’unité musicale de ce recueil, j’ai omis le prologue et l’ai remplacé par un Prélude reprenant les thèmes des trois derniers poèmes de la section intitulée « Nuits ».
Merci à Jean-Pierre Rubin d’avoir édité cette section des regards qui, avec « La Basilique » et « Cimetière de Loyasse », forme la partie mystique de ce recueil.