Lettres à Jean Cras, « le fils de mon âme »


(édition scientifique)

préface de

Au début de 1901, un compositeur célèbre prend sous son aile un jeune marin musicien inconnu. Le compositeur, c’est Henri Duparc. Encore dans la force de l’âge – cinquante-trois ans – il vit retiré, ayant abandonné la création musicale, lui que quelques mélodies ont placé d’emblée au pinacle. Le marin, c’est un midship d’à peine plus de vingt ans, baigné dès sa plus tendre enfance dans le milieu musical, qui hésite encore entre la carrière militaire et le métier de musicien. Il se nomme Jean Cras.

Duparc décèle ses dons, ses manques, comprend ce garçon, que la mort du père a sans doute privé d’un conseiller. Il sait le dissuader d’abandonner la marine, et il a raison : Cras deviendra un brillant officier. Sans la musique, Cras eût été le même grand marin ; l’inverse n’est pas vrai : ses œuvres sont nourries de l’expérience du navigateur, de l’homme qui voit l’hori­zon sans cesse indéfini. Le devinant, le «  maître bien-aimé  » va se faire mentor, guidant les travaux de cet unique disciple, qu’il baptisera dans une de ses lettres «  le fils de mon âme  ». Saisissant la nature sensible de Cras, Duparc ne va pas se contenter de précieux avis musicaux, mais bien plus souvent éclairer son disciple sur ce que doit être à ses yeux un vrai artiste.

Sommaire

  • Remerciements1
  • Préface3

    Guy Sacre

  • Introduction11

    Stéphane Topakian

  • Lettres d’Henri Duparc à Jean Cras17
  • Annexes151
  • Repères biographiques163
  • Approche bibliographique et discographique169
  • Index des personnes173
  • Index des œuvres177

Panorama de presse

Les lettres d’Henri Duparc à Jean Cras présentées et annotées par Stéphane Topakian constituent un recueil absolument remarquable, et sans le moindre doute destiné à devenir un ouvrage de référence essentiel pour l’étude de la musique française au début du xxe siècle.

Marie-Hélène Benoit-Otis, Les Cahiers de la Société québécoise de recherche en musique

Insgesamt hat er eine exemplarische Publikation vorgeleget, die den Verlag Symétrie abermals als wichtigen jungen französichen Musikwissenschaftsverlag bestätigt.

Jürgen Schaarwächter, Die Musikforschung

Rien n’est plus émouvant, pourtant, que ces lettres d’un gisant à un marin, rien de plus significatif que Jean Cras, avec son Journal de bord pour orchestre, ait répondu à L’Invitation au voyage de son immobile capitaine.

Olivier Philipponnat, Le Magazine des livres

Un ouvrage émouvant.

André Segond, Publications de l’opéra de Marseille

Un livre certes pour passionnés, mais très bien conçu et enrichissant.

Maxime Kaprielian, Resmusica.com

Une lecture passionnante.

Philippe Zwang, Historiens & Géographes

Cette nouveauté bénéficie d’un soin éditorial de premier ordre qui ne surprend pas de la part de l’éditeur lyonnais. […] À lire séance tenante.

Sébastien Foucart, ConcertoNet.com

Tous ces documents constituent une mine d’informations.

Jean-Charles Hoffelé, Diapason

Le bénéfice des lettres ainsi regroupées est immense. Saluons le soin de Stéphane Topakian qui les a analysées et les restitue dans la violence et la franchise originelle de leur message. L’apport est inestimable quant à la connaissance du travail d’Henri Duparc et de Jean Cras.

Tristan Montségur, classiquenews.com

Comme le constate Guy Sacre dans sa remarquable préface, c’est peu à peu Henri Duparc, l’homme, que révèlent ces mots écrits à un autre, bien plus que ne le ferait une œuvre musicale ou même la plus scrupuleuse des biographies. Révélation qui achève de rendre ce livre indispensable à qui veut mieux connaître Duparc, à qui aime la musique, celle des notes comme celle des mots.

Christophe Rizoud, Forumopera.com

Ouvrage absolument remarquable.

Bruno Peeters, Crescendo

D’une lecture fort éclairante sur l’un et l’autre épistoliers.

L’Éducation musicale