Les « Mégalésies » étaient dans l’Antiquité romaine un ensemble de jeux et de festivités en faveur de la Grande déesse de la Terre : Cybèle. Une première version de cette œuvre avait été créée à Dieppe en 1984, remaniée l’année suivante, elle a pris naturellement le titre de Mégalésies 2.
« La percussion représente pour moi – en citant le poète Henri Michaux – une manière de “travailler dans l’os même de la nature”. Elle m’apparaît comme une véritable mise en son de la matière; une matière liée fondamentalement à la terre dont elle est issue, mais aussi liée au corps car il n’y a pas de son sans le geste qui le produit » confie le compositeur.
Constituée d’une introduction et de treize sections enchaînées, la partition se présente comme un essai de passage progressif d’une matière percussive à une autre, comme dans un fondu enchaîné : les peaux puis l’alliage peaux et bois, puis bois, puis bois et métaux, puis métaux … montrent autant de figures télescopiques de l’emboîtement des matériaux.
Pierre Albert Castanet