L’Opéra en France et en Italie (1791-1925)

une scène privilégiée d’échanges littéraires et musicaux

(direction scientifique)

Au cours des siècles se sont édifiées une idée française de l’Italie et une idée italienne de la France. Dans l’histoire complexe des liens entre opéra français et opéra italien, il n’est pas exagéré de parler de rapports passionnels, faits d’attirances et de répulsions. L’opéra est un lieu d’échanges exceptionnellement riche, puisqu’il engage l’histoire de la musique et des musiciens, ou encore des institutions et des idées. Traiter des échanges franco-italiens dans le domaine lyrique demande donc de diversifier les analyses et les méthodes. Ainsi cet ouvrage propose la comparaison d’opéras français et italiens et de leur dramaturgie : Camille de Dalayrac et Paër ; Gustave III d’Auber et Un ballo in maschera de Verdi ; une réflexion sur le modèle italien dans Don Procopio de Bizet, ou dans les grands opéras de Massenet ; des analyses plus spécifiquement littéraires des sources d’Il Pirata de Bellini et de Tosca de Puccini. L’étude des représentations italiennes des grands opéras de Meyerbeer ou de Pelléas et Mélisande de Debussy est l’occasion d’aborder les problèmes de la traduction, de l’adaptation et de la réception d’un opéra français en Italie. L’examen du traitement de l’alexandrin dans les Vêpres siciliennes ou de l’anapeste dans Un ballo in maschera de Verdi permet d’attirer l’attention sur les rythmes poétiques comme objet stylistique musical. L’histoire des démêlés de Verdi et du Théâtre-Italien de Paris sous la direction de Calzado met en avant le rôle essentiel des directeurs dans la vie des théâtres lyriques. Le cas des représentations d’Aida à l’Opéra de Paris conduit à s’interroger sur exotisme et nationalités.

Panorama de presse

Un livre qui passionnera tous les amateurs d’opéra.

Patrice Imbaud, L’Education musicale

Sommaire

  • Introduction p. 7-18
  • Première partie : diversité des échanges p. 19-184

  • Les larmes de Camille, de Dalayrac à Paër : plagiat, exploitation ou tentative de médiation entre les dramaturgies musicales française et italienne ? p. 21-36

    Andrea Fabiano

  • Bellini et L’« École frénetique » : de Bertram (1822) à Il Pirata (1827) p. 37-60

    François Lévy

  • Don Procopio de Georges Bizet : un opéra italien par un compositeur français p. 61-86

    Hervé Lacombe

  • Les grands opéras de Meyerbeer en Italie (1840-1890) p. 87-116

    Fiamma Nicolodi

  • Configurations musico-dramatiques dans les grands opéras de Jules Massenet : reflets français de modèles italiens p. 117-140

    Steven Huebner

  • Les avatars de Tosca entre France et Italie p. 141-160

    Gérard Loubinoux

  • Chroniques italiens de Pelléas et Mélisande (1905-1925) p. 161-186

    Danilo Villa

  • Seconde partie : autour de Verdi p. 185-298

  • « Quels accents ! quel langage ! » : examen du traitement de l’alexandrin dans Les Vêpres siciliennes p. 187-214

    Damien Colas

  • De l’alexandrin à l’anapeste chez Verdi : structure poétique et composition musicale dans Un Ballo in maschera p. 215-222

    Pierluigi Petrobelli

  • Un Bal masqué d’Auber à Verdi : une perspective inversée p. 223-234

    Gilles de Van

  • Les démêlés de Verdi avec le Théâtre-Italien sous la direction de Toribio Calzado (1855-1863) p. 235-262

    Anik Lesure-Devriès

  • Exotisme et nationalités : Aida à l’Opéra de Paris p. 263-298

    Karen Henson

  • Table des illustrations p. 299-302
  • Index des noms de personnes p. 303-310
  • Index de œuvres citées p. 311-315