La référence aux arts plastiques contenue dans le titre de la présente œuvre peut s’entendre sur deux plans différents : l’idée de tons doux et clairs, souvent caractéristique de la technique du pastel, avec laquelle les timbres des instruments employés peuvent permettre une analogie ; le fait que le pastel, surtout au xviiie siècle, soit souvent utilisé par les portraitistes (Quentin de La Tour, etc.).
Cette pièce est écrite à la mémoire de René Leibowitz, grand artisan de la musique contemporaine en France au siècle dernier (compositeur dont je fus élève). Les notes correspondant au lettres de son nom – et les intervalles qui en découlent – forment la matrice de la pièce : évocation plus que portrait à proprement parler.
Pastel est une pièce en trois parties enchaînées : la première, assez linéaire, joue sur les rapports d’intervalles et les mélanges de timbres ; la seconde s’attache à la recherche de sonorités plus rares, faisant parfois appel aux nouvelles techniques de jeu ; la dernière développe imperturbablement une articulation rythmique sur cinq temps.
Jean-Marie Morel
Panorama de presse
Il s’agit d’une musique délicate qu’on espère promise à une grande diffusion.
Daniel Blackstone, L’Éducation musicale
Nomenclature
1 violon, 1 clarinette, 1 violoncelle, 1 piano