Ce sont les pièces d’une contemplation. Celle de la nature sauvage et dure du pays des Cévennes. Le matin, en terrasse, le moment était propice à décrire les images glanées dans la journée précédente. Ces journées à arpenter les sentiers sinueux, les gorges où la rivière creuse des vasques dans la roche millénaire, à parcourir les fiers flancs des montagnes boisées. À transcrire dans un élan que je voulais généreux, le simple enchantement de la terre que les éléments façonnent toujours en cet endroit reculé et serein. Un hommage à sa beauté perçante.
Ce sont aussi des pièces de jeunesse où une synthèse s’opère. Synthèse des courants d’écriture que j’avais étudiés jusqu’alors. Une sorte d’hommage multiple à tous ces maîtres anciens qui peuplent la musique et dont on reconnaîtra les marques tout au long de la suite. Où une porte se ferme sur une manière et s’ouvre sur un chemin musical qui s’est aujourd’hui affirmé. Cette suite étant un pont, un point de partage dans l’évolution de mon univers musical.
Cette suite est composée de sept pièces :
1. La nuit
2. À l’ombre du figuier
3. Les gorges
4. Le papou
5. Au belvédère de Chassezac
6. La clède bleue
7. L’usine
Soliol a été créé au Festival de Radio-France à Montpellier, le 23 juillet 2009 par le pianiste Nima Sarkechik