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L’originalité de cette pièce réside en ce que sa construction s’articule intégralement autour des deux notes centrales du clavier standard du piano, encadrées par l’extrême grave et l’extrême aigu, le principe de symétrie appliqué à l’ambitus de ce clavier (et engendrant un jeu sur toutes les touches) étant étendu à l’ensemble des structures (contrapuntiques à 2 voix et harmoniques – toutes générées systématiquement par “effets de miroirs”) ainsi qu’à la forme elle-même.

Il ne s’agit donc aucunement de symétrie sur le plan visuel – autour du central du clavier – et dont les propriétés sont exploitées musicalement par quelques compositeurs.

En effet, ma démarche a consisté à effectuer un véritable travail de découpe mathématique de l’étendue des 88 touches, déduisant tout d’abord un centre MI-FA, encadré bien-sûr par la note la plus grave (La -2) et celle la plus aiguë (Do 7), puis une moitié inférieure (hormis les notes déjà nommées), elle-même divisée en deux. Le même raisonnement étant appliqué à la moitié supérieure.
D’où l’apparition de “mini-centres”, tous équidistants (séparés par des intervalles de septième majeure).
À l’image de la seconde mineure centrale, et des deux notes extrêmes, il en résulte des rencontres insolites, tantôt dissonantes, tantôt consonantes.

Cette pièce présente un intérêt pédagogique, tant sur le plan de l’analyse musicale, que sur le plan pianistique (niveau 3e cycle).

C’est à l’âge de 23-24 ans que j’en ai composé la version initiale, concise, à une période durant laquelle j’étais moi-même, également en tant que pianiste, imprégnée de musique contemporaine.
Et je garderai toujours un souvenir vivace de l’interprétation qu’en a proposé le pianiste suisse Charles Dobler à la fin de l’un de ses concerts.
La version développée (1993) et définitive, m’a permis d’obtenir, en 1998, un Diplôme d’Honneur au VII Torneo Internazionale di Musica (TIM – Roma).

Avec le recul du temps, considérant ses propriétés sous un autre angle et avec davantage de liberté, j’ai récemment mesuré l’étonnant équilibre qu’offre cette conception de l’ambitus
traditionnel du clavier pianistique.
Je cherche actuellement à les mettre en valeur, tout en pouvant imaginer une expérimentation ponctuelle de ce concept, de manière adaptée, sur d’autres claviers.
Terrain propice à de passionnantes explorations et qui me permet de faire évoluer mon esthétique de maturité.