Madeleine Caillasse

Madeleine Caillasse est née à Aix-les-Bains, en juin 1963. Sa vocation de compositrice et son activité créatrice remontent au début de son adolescence. Très jeune, elle suit, au conservatoire de Chambéry, les cours du musicologue lyonnais Daniel Gaudet en histoire de la musique et analyse. Ces matières seront approfondies en tant que disciplines complémentaires lors de ses études au C.N.S.M.D. de Lyon où elle obtient, à l’âge de vingt ans, en tant que pianiste, son Diplôme national d’études supérieures musicales. Elle a choisi de rester autodidacte en composition, préférant chercher elle-même sa propre voie.

Des pièces tonales mais de styles variés (recueil de 12 pièces intitulé Klass’Ambiance / Remembrance) seront vite suivies par d’autres fondées sur une recherche très personnelle. Celle-ci l’a conduira à se forger un langage original dont elle explore les diverses facettes au travers de ses œuvres de maturité. Langage alliant cohérence à une constante émotion. Quête d’un discours concentré, profond et intense, où prédominent couleurs, expressivité des intervalles, richesse harmonique, résonances suspensives et clarté nostalgique.

C’est ainsi qu’elle obtient, avec ses Harmonies funambulesques, un premier prix au Golden Key Piano Composition Competition en 2022 (USA – Category Professional International), puis un 2e prix au 5e Concours international de Composition – Franz Schubert Konservatorium, Wien (janvier 2023). Pour Quand l’incolore s’illumine de teintes éphémères, elle reçoit un Certificate of Recognition « Most distinguished Musician » au IBLA Grand Prize 2022, puis un 2e prix au Concours international de musique 2022 de l’Academia Musica, Wien (janvier 2023).

Attachée au renouvellement esthétique, ainsi qu’à l’intimité du discours musical, elle se concentre sur des compositions pour son instrument et pour des formations réduites de musique de chambre. S’y glissent parfois des éléments autobiographiques, comme en témoigne sa pièce pour flûte en sol et piano Au pied d’une stèle. Celle-ci constitue une singularité dans son écriture. Les interprètes, en se partageant, s’échangeant les éléments d’un discours modal, volontairement dépouillé, peuvent être particulièrement inspirés s’ils songent à certaines toiles de C.D. Friedrich.

Elle se perfectionne (dans un répertoire allant de Bach à Ohana) avec Jean-Claude Pennetier dont l’influence, entre 1983 et 1986, sera capitale dans son évolution musicale. Ses capacités et son attirance pour la musique contemporaine se confirment alors.
Puis sa profonde attirance pour le romantisme allemand, ancré en elle dès son adolescence, et sa passion pour Schumann en particulier, l’amènent tout naturellement à effectuer de nombreux séjours en Allemagne entre 1988 et 1990. C’est ainsi qu’elle participe, entre autres, à un stage d’accompagnement de Lieder, à Düsseldorf, avec Erik Werba. La rencontre avec Edith Picht-Axenfeld sera la plus marquante. Principalement lors de diverses masterclasses, elle approfondit avec elle l’interprétation de Bach et surtout d’œuvres de Schönberg. À l’instar de J.-C. Pennetier, Edith Picht l’encourage en tant qu’interprète et compositrice dans le domaine contemporain.

En 1990, elle participe aux concerts de la Villa Musica à Mayence en interprétant la Suite op. 29 de Schönberg puis aux Internationalen Ferienkurse für Neue Musik à Darmstadt.En 1998, elle reçoit un Diplôme d’honneur en composition au VII Torneo Internazionale di Musica – Roma, pour ses deux pièces pour piano : Jeu de clés, interprété en 2000 à la Seconda Rassegna Internazionale di Composizione Alfeo Gigli de Bologne ; Symétrie (dédiée au pianiste suisse Charles Dobler) et interprétée en 2008 par Marylise Fourmeau au cours des Journées XX-XXI du CPMA à Annecy (direction artistique Sophie Lacaze).

Depuis 1992 (principalement à Annecy), elle s’implique aussi beaucoup dans son enseignement, tout en participant à divers concerts. En 2020, elle commence l’enregistrement en studio de ses propres compositions.

Publications

(couverture de Harmonies funambulesques)

Harmonies funambulesques

    (couverture de « Quand l’incolore s’illumine de teintes éphémères »)

    « Quand l’incolore s’illumine de teintes éphémères »

    (Jeu de clés IV)
      (couverture de Klass’ambiance VI)

      Klass’ambiance VI

        (couverture de Symétrie)

        Symétrie

          Format bibliographique à copier

          Caillasse, Madeleine. Harmonies funambulesques, Éditions musicales Rubin, 2023, 13 p.
          Caillasse, Madeleine. « Quand l’incolore s’illumine de teintes éphémères » (Jeu de clés IV), Éditions musicales Rubin, 2023, 26 p.
          Caillasse, Madeleine. Klass’ambiance VI, Éditions musicales Rubin, 2015, 4 p.
          Caillasse, Madeleine. Symétrie, Éditions musicales Rubin, 2007, 8 p.