Symphonie n° 4

Gustav Mahler (1860-1911)

En 1921, le Verein für Privatmusikaufführungen (Association pour les exécutions musicales privées) présentait dans l’un de ses concerts une version pour orchestre de chambre de la Quatrième Symphonie de Gustav Mahler. Fondée à Vienne en 1918 par Arnold Schoenberg, cette association avait pour objectif de promouvoir la musique contemporaine de son époque. Faute de moyens financiers, Schoenberg avait recours à des versions réduites des œuvres nécessitant normalement de grands orchestres ; ce travail d’arrangement était effectué par ses élèves ou lui-même. Schoenberg transformait ces arrangements en outil pédagogique pour ces étudiants, qui étaient formés par ses deux plus proches disciples, Alban Berg et Anton Webern. L’un des plus importants contributeurs dans ce domaine était Erwin Stein, qui effectua l’arrangement original de l’œuvre figurant sur le présent enregistrement. Son instrumentation était fondée sur celle à laquelle Schoenberg avait eu recours pour les Lieder eines fahrenden Gesellen du même Mahler, qui comprenait les instruments suivants : flûte, clarinette, piano, harmonium, percussions et un quintette à cordes auxquels Stein ajouta un hautbois.

Quand Amaury du Closel tenta de donner cette version de la symphonie dans les années 1980, il demanda à l’Institut Schoenberg à Los Angeles de lui fournir une copie de la partition et du matériel d’orchestre. Il lui fut répondu que les deux étaient perdus. La seule documentation encore existante était une partition de poche annotée, publiée par Eulenburg. Dans le même esprit de réduction de Das Lied von der Erde par Schoenberg, il décida de reconstruire l’arrangement en ajoutant à son instrumentation un basson et un cor. Il a eu recours à la même procédure de réduction utilisée par Schoenberg et ses élèves, fondé sur le principe de la non-substitution : à quelques exceptions près, chaque instrument ne joue que la partie qu’il aurait jouée dans la partition originale de Mahler. Les parties manquantes sont partagées entre le piano et l’harmonium, préservant ainsi les couleurs instrumentales dans toute leur diversité.

Version pour orchestre de chambre.

Anna Holroyd, soprano
Amaury du Closel, direction musicale
Camerata nomade

Sommaire

  • I. Bedächtig, nicht eilen, recht gemächlich
  • II. In gemächliger Bewegung, ohne hast
  • III. Ruhevoll
  • IV. Das himmlische Leben : sehr behaglich

Extraits sonores

« Bedächtig, nicht eilen »

« In gemächliger Bewegung, ohne hast »

« Ruhevoll »

« Wir geniessen die Himmlischen Freuden : sehr behaglich »

Nomenclature

soprano et orchestre