Dixit Dominus


et Xavier Janot (édition scientifique)

préface de
Bernard Dompnier

Ce psaume est daté du 16 mars 1768 et signé de la main du compositeur. Il s’agit d’un grand motet à la française, alternant des récits, un « chœur des anges », des dialogues entre grand chœur à cinq voix et soliste. Composé à la cathédrale de Saintes, ce Dixit à cinq peut facilement être rapproché du Petit Magnificat, composé le 25 mars de la même année. On sait par les autres œuvres datées que Grénon composait soit très en avance, pendant les périodes de moindre service liturgique, soit dans l’urgence. Ce Dixit a donc probablement été chanté au cours des mêmes cérémonies que le Petit Magnificat que nous éditons par ailleurs.

Comme dans la plupart des œuvres de Grénon, les récits sont confiés aux voix masculines, les enfants ne chantant que les dessus des chœurs, parfois en dédoublement.
Le premier numéro titré « Dialogue », propose un récit de taille alternant avec un petit chœur à trois voix (dessus, haute-contre et basse-taille). Cette disposition est relativement rare à cette période. Le second numéro titré « Récit » fait lui aussi preuve d’une sensibilité aux timbres en proposant un récit de haute-contre dialoguant avec deux dessus et un petit chœur à trois voix (deux dessus et haute-contre), ce qui n’est pas la forme habituelle d’un récit.

Les grands chœurs à cinq et six voix sont plus conformes aux normes du genre avec des jeux de fugues, de détachés et de fusées que l’on trouve par exemple chez Mondonville.

Georges Escoffier

Nomenclature

solistes, chœur à cinq voix et basse continue