Cette partition en deux parties – Prologue et Épilogue –, comportant un livret spécifique et nécessitant une mise en scène en regard, répond à la commande de l’université Mozarteum de Salzburg qui souhaitait constituer un cadre à la production de l’opéra de Henry Purcell, Dido and Æneas.
Mêlant à la diversité des écritures musicales celle des interprétations littéraires des deux livrets, sont ainsi confrontées des visions dramaturgiques de deux natures différentes s’interrogeant l’une l’autre.
À Dido délaissée par décision divine s’oppose Elissa souveraine dans l’accomplissement de son destin.
Henry Fourès
Création
23, 24, 26 et 27 juin 2023, Max Schleret Saal à Salzbourg.
Direction musicale : Kai Röhrig
Mise en scène : Rosamund Gilmore
Livret : Élisabeth Gutjahr
Réalisation informatique musicale : Henry Fourès
Enregistrement et mixage réalisés au G.M.E.M. — Centre national de création musicale, Marseille : Henry Fourès et Paul Sarraguigne
Vidéo
Panorama de presse
Henry Fourès nourrit ce texte d’une musique toute en “spectres volatiles”, très accessible, qui utilise l’électronique pour nourrir le son chaleureux des dix sept musiciens sur instruments anciens. Ces ajouts, y compris des sons naturels comme le ressac de l’eau, un orage d’été ou le chant des grillons, créent la connexion entre les parties contemporaines et baroques. Les percussions – exclusivement extra-européennes – s’avèrent tout aussi centrales. Le compositeur dit « les avoir utilisées comme on l’aurait fait d’une basse continue afin de soutenir tout le traitement orchestral et de structurer l’espace rythmique ».
Il aime « écrire pour les petits ensembles, raffiner à l’extrême, proposer une écriture qui laisse la place aux décisions individuelles, un espace à l’interprète. » Très impliqué dans la création, il a procédé à de nombreuses modifications depuis la partition originale aboutissant à un riche éventail de couleurs orchestrales, rendu plus sensible encore par des contrastes de volume ou de ligne mélodique.
Tania Bracq, Forum opéra
Molta curiosità suscita la musica di Fourès,che arriva al pubblico come «classica» a dispetto della sua modernissima fattura lessicale e morfologica.
Enrico Girardi, Corriere della sera.
Fourès ha tratteggiato i suoi pannelli ricorrendo allo stesso organico orchestrale impiega toda Purcell, ma con pochi strumenti di sapore esotico,campanelli, insistenti percussioni, e ha adottato per il canto uno Sprechgesang e una certa suggestione britteniana, ma anche inflessioni in sintonia con l’opera di Purcell, e con echi africani (Fourès ha studiato a lungo la musica mediterranea).
Cesare Orselli, Classic Voice.
L’opera Elissa di Henry Fourès è stata scritta per il medesimo organico barocco, proponendo un interessante confrontotra linguaggio musicale contemporaneo e sonorità della musica antica.
Annalisa Coppolaro, Corriere di Siena.
Si crea così anche una continuità formale con l’antico, già delineata con stimolanti compenetrazioni e contrasti nella scrittura di Fourés.
Roberta Pedrotti, L’Ape musicale
Henry Fourès pflegt atmosphärisch und mit dem mit indigenem Schlagzeug eingefärbten Barock-Orchester jene Art der gemäßigten Avantgarde, mittels der junge Sängerinnen und Sänger gut neue Musik lernen können und die das Publikum nicht verstört. Am Ende des Vorspiels erfreut und ergreift eine längere lyrische Phase mit sensiblen Violinkantilenen, die im von elektronischen Klangschwaden überlagerten Stimmen der Instrumente direkt zur alten Oper führt. Chapeau!
Gottfried Franz Kasparek, Dreh Punkt Kultur
Nomenclature
1 cor anglais, 1 basson, cordes 4-4-2-2-1, percussions, solistes SST, chœur SATB, sonorisation (sons enregistrés)