Litanies de la Sainte Vierge

Notre-Dame du Chêne (Sarthe)


et (direction scientifique)
Siba Sousou (édition scientifique)

Lorsqu’il quitte sa Sarthe natale pour s’installer à Paris en 1848, Léo Delibes (1836-1891) se forme au Conservatoire tout en étant enfant de chœur à la Madeleine. Quelques années plus tard, il est organiste à Saint-Pierre de Chaillot et à l’église Saint-Jean-Saint-François avant d’intégrer le Théâtre-Lyrique puis l’Opéra en tant que chef de chant. Delibes mène alors une carrière féconde de compositeur d’opérettes, d’opéras-comiques ou de ballets dont certains lui permettent d’accéder à la postérité (Coppélia, 1870 ; Sylvia, 1876 ; Lakmé, 1883). Membre de la commission pour l’enseignement du chant dans les écoles de Saint-Denis et de Sceaux, il laisse aussi de nombreuses pièces chorales, dont une Messe brève, destinées à des voix d’enfants ou des orphéons.

Dans l’édition Durdilly, les litanies de Delibes portent le titre « N.-D. du CHENE (Sarthe) », sanctuaire marial situé à côté de Saint-Germain-du-Val où le compositeur est né. Elles adoptent une écriture à quatre voix doublées en grande partie par l’orgue. Les voix supérieures, peut-être pensées pour des enfants, s’expriment d’abord avec retenue (Sancta Maria) avant d’être rejointes par celles des hommes (Ora pro nobis). L’ensemble de la pièce baigne dans un climat empreint de ferveur et de douceur, Delibes ayant exclu le Kyrie, qui ouvre les litanies, et l’Agnus Dei, qui les ferme, pour valoriser la figure maternelle de la Vierge.

Siba Sousou,
sous la direction scientifique de Jean-Christophe Branger et Nicolas Moron

Nomenclature

chœur (SATB) et orgue ou harmonium