Gargouillado offre un témoignage fort réussi d’un genre méconnu, l’opéra de salon. Composé dans la lignée d’Hervé et d’Offenbach, dont la notoriété reste persistante au début de la IIIe République, l’opéra de La Tombelle témoigne aussi de la vogue de l’opéra italien en France comme du discrédit dont celui-ci eut à souffrir particulièrement après 1870 : sous l’influence de Wagner, les jeunes compositeurs français rejettent son écriture vocale et ses situations stéréotypées après que leurs prédécesseurs, d’Auber à Thomas voire Massenet, en ont subi une influence prégnante. Gargouillado atteste aussi de la culture de La Tombelle qui, en dépit de son aversion – probable – pour le genre transalpin, en avait une parfaite connaissance. Parodie fort réussie, Gargouillado occupe ainsi une place importante au sein du catalogue d’un compositeur, marqué par sa variété et une inlassable curiosité.
Sommaire
- I. Sinfonia con cori
- II. Cavatine et trio
- III. Aria et duetto
- IV. Final